Les chefs d’œuvres The masterpieces I capolavori

Abstraction / Abstrait Abstraction / Abstract Astrazione / Abstract

Est abstraite, ou non figurative, une œuvre qui ne représente pas de sujet reconnaissable. L’art abstrait est une tendance artistique qui apparaît au début du Xxe siècle. Parmi les courants abstraits, on retrouve l’abstraction lyrique, expression employée pour désigner la tendance à l’expression directe de l’émotion individuelle.

Abstract, or non-figurative, is a work that does not represent a recognisable subject. Abstract art is an artistic trend that emerged in the early 20th century. Among the abstract trends is lyrical abstraction, a term used to designate the tendency towards direct expression of individual emotion.

Astratto, o non figurativo, è un lavoro che non rappresenta un soggetto riconoscibile. L’arte astratta è una tendenza artistica emersa all’inizio del XX secolo. Tra le tendenze astratte c’è astrazione lirica, un termine usato per designare la tendenza all’espressione diretta dell’emozione individuale.

Archivage archiving Archiviazione

Action de conserver et de classer des documents ne présentant plus un intérêt immédiat. Archive : ensemble de documents hors d’usage courant, rassemblés, répertoriés et conservés pour servir à l’histoire d’une collectivité ou d’un individu. Cela peut désigner aussi le lieu où l’on conserve des archives.

The act of preserving and filing documents that are no longer of immediate interest. Archive : a collection of documents no longer in current use, collected, catalogued and preserved for use in the history of a community or individual. It can also refer to the place where archives are kept.

L’atto di conservare e archiviare i documenti che non sono più di interesse immediato. Archivio : una collezione di documenti non più in uso, raccolti, catalogati e conservati per la storia di una comunità o di un individuo. Può anche riferirsi al luogo in cui sono conservati gli archivi.

Avant-garde Avant-garde Avanguardia

Le terme avant-garde désigne, depuis le XIXe siècle, des personnes qui entreprennent des actions nouvelles ou expérimentales, en particulier dans les arts et la culture. Le terme est souvent utilisé en art à propos d’artistes qui « seraient » en avance sur leur époque. Une avant-garde artistique a pour but de réinventer l’art et de s’opposer aux mouvements existants.

The term ’avant-garde’ has been used since the 19th century to describe people who undertake new or experimental actions, particularly in the arts and culture. The term is often used in art to refer to artists who are ahead of their time". An artistic avant-garde aims to reinvent art and oppose existing movements.

Il termine avanguardia è stato usato fin dal XIX secolo per descrivere le persone che intraprendono azioni nuove o sperimentali, in particolare nelle arti e nella cultura. Il termine è spesso usato nell’arte in relazione ad artisti che sono « avanti nel tempo ». Un’avanguardia artistica mira a reinventare l’arte e ad opporsi ai movimenti esistenti.

Calligraphie / Calligraphe Calligraphy / Calligrapher Calligrafia / Calligrafo

Art de bien former les caractères d’écriture ; écriture formée selon cet art.

The art of forming characters of writing well ; writing formed according to this art.

L’arte di formare i caratteri della scrittura bene ; la scrittura formata secondo quest’arte.

Collecte Collection Collezione

Action de collecter, c’est-à-dire : recueillir, rassembler toute sorte d’éléments concrets ou abstraits en vue d’une action précise.

The action of collecting, i.e. : gathering, assembling all kinds of concrete or abstract elements for a specific action.

Azione di raccolta, cioè : raccogliere, assemblare tutti i tipi di elementi concreti o astratti per un’azione specifica.

Conceptuel Conceptual Concettuale

Se dit d’une tendance qui fait primer l’idée sur la réalité matérielle de l’œuvre, d’un artiste et d’un travail qui appartient à cette tendance.

Refers to a trend that puts the idea before the material reality of the work, an artist and a work that belong to this trend.

Detto di una tendenza che antepone l’idea alla realtà materiale dell’opera, di un artista e di un’opera che appartiene a questa tendenza.

Diptyque Diptych Dittico

Au Moyen Âge, le diptyque est un ouvrage peint ou sculpté sur un support constitué de deux panneaux qui peuvent se rabattre l’un sur l’autre. Dans l’art contemporain, le mot diptyque est aussi utilisé pour définir une œuvre composée de deux parties distinctes mais complémentaires.

In the Middle Ages, a diptych was a work painted or sculpted on a support consisting of two panels that could be folded over each other. In contemporary art, the word diptych is also used to define a work composed of two distinct but complementary parts.

Nel Medioevo, un dittico era un’opera dipinta o scolpita su un supporto composto da due pannelli che potevano essere ripiegati l’uno sull’altro. Nell’arte contemporanea, la parola dittico è anche usata per definire un’opera composta da due parti distinte ma complementari.

Episcope Episcope Episcopio

Appareil de projection fixe permettant de projeter par réflexion des documents opaques (photos, images, menus objets).

A fixed projection device that allows opaque documents (photos, images, small objects) to be projected by reflection.

Un dispositivo di proiezione fisso per proiettare documenti opachi (foto, immagini, piccoli oggetti) per riflessione.

Espace Space Spazio

  • Propriété particulière d’un objet qui fait que celui-ci occupe un certain volume au sein d’une étendue, d’un volume nécessairement plus grand que lui et qui peut être mesuré.
  • Etendue où se trouvent les astres.

A particular property of an object that causes it to occupy a certain volume within an expanse, of a volume necessarily greater than itself and which can be measured.

Una proprietà particolare di un oggetto che gli fa occupare un certo volume all’interno di una distesa, di un volume necessariamente maggiore di se stesso e che può essere misurato.

Expressionnisme / expressionniste Expressionism / expressionist Espressionismo / espressionista

Le terme « expressionnisme » désigne un courant artistique figuratif qui se rattache à l’atmosphère de malaise et de révolte qui a précédé et suivi la Première Guerre Mondiale, souvent traduit par une esthétique violente et tourmentée. L’expressionnisme a touché de multiples domaines artistiques : la peinture, l’architecture, la littérature, le théâtre, le cinéma, la musique, la danse, etc. Plusieurs branches se sont développées dérivées de l’expressionnisme dont :

L’Expressionisme abstrait : mouvement artistique qui s’est développé peu après la Seconde Guerre Mondiale et qui consiste à retranscrire ses pensées et ses sentiments avec des formes abstraites et des couleurs très variées.

Le Néo-expressionnisme : l’art néo-expressionniste délaisse l’art réaliste ou hyperréaliste contemporain mais se développe surtout en réaction contre l’art conceptuel des années 1970. Le but est de revenir à une forme d’art plus sensuelle et chargée d’émotion.

The term « expressionism » refers to a figurative artistic movement that is linked to the atmosphere of unease and revolt that preceded and followed the First World War, often translated into a violent and tormented aesthetic. Expressionism affected many artistic fields : painting, architecture, literature, theatre, film, music, dance, etc. Several branches have developed from expressionism, including :

Abstract expressionism : artistic movement which developed shortly after the Second World War and which consists of retranscribing one’s thoughts and feelings with abstract forms and very varied colours.

Neo-expressionism : Neo-expressionist art abandons contemporary realist or hyper-realist art but develops especially in reaction against the conceptual art of the 1970s. The aim is to return to a more sensual and emotionally charged art form.

Espressionismo si riferisce a un movimento artistico figurativo che è legato all’atmosfera di disagio e rivolta che ha preceduto e seguito la prima guerra mondiale, spesso tradotto in un’estetica violenta e tormentata. L’espressionismo toccò molti campi artistici : pittura, architettura, letteratura, teatro, cinema, musica, danza, ecc. Dall’espressionismo si sono sviluppati diversi rami, tra cui :

L’espressionismo astratto :} movimento artistico che si è sviluppato poco dopo la seconda guerra mondiale e consiste nel ritrascrivere i propri pensieri e sentimenti con forme astratte e una grande varietà di colori.

Il neo-espressionismo :} L’arte neo-espressionista abbandona l’arte contemporanea realista o iperrealista ma si sviluppa soprattutto in reazione contro l’arte concettuale degli anni 70. L’obiettivo è quello di tornare a una forma d’arte più sensuale e carica di emozioni".

Figuration Narrative Figuration Narrative Figurazione Narrativa

La Figuration Narrative naît à Paris dans les années 1960 en réaction à l’Abstraction ; elle intègre une dimension temporelle dans l’image fixe sans qu’il n’y ait réellement de « récit ». Les peintres qui s’y rattachent placent la société contemporaine et ses images au cœur de leurs œuvres : détournement des codes de la publicité, référence à la bande dessinée, à l’image cinématographique, au dessin animé... Les thèmes sont généralement rattachés aux scènes du quotidien, à des revendications sociales, à la subversion politique et à l’ironie face aux pouvoirs en place. Les plus militants de ces peintres s’engagent dans la politique et particulièrement dans les événements de Mai 68.

Narrative Figuration was born in Paris in the 1960s as a reaction to Abstraction ; it integrates a temporal dimension into the still image without there really being a « narrative ». The painters who belong to this movement place contemporary society and its images at the heart of their work : hijacking of advertising codes, references to comic strips, cinematographic images, cartoons, etc. The themes are generally linked to everyday scenes, social demands, political subversion and irony in the face of the powers that be. The most militant of these painters became involved in politics and particularly in the events of May 1968.

La « figurazione narrativa » è nata a Parigi negli anni ’60 come reazione all’astrazione ; integra una dimensione temporale nell’immagine fissa senza che ci sia realmente una « narrazione ». I pittori che appartengono a questo movimento mettono la società contemporanea e le sue immagini al centro delle loro opere : dirottamento di codici pubblicitari, riferimenti a fumetti, immagini cinematografiche, cartoni animati, ecc. I temi sono generalmente legati a scene quotidiane, rivendicazioni sociali, sovversione politica e ironia di fronte al potere. I più militanti di questi pittori sono coinvolti nella politica e in particolare negli eventi del maggio 68.

Installation Installation Installazione

Terme apparu dans les années 1970 dans le domaine artistique qui désigne une œuvre d’art visuel en trois dimensions, souvent créée pour un lieu spécifique in situ et conçue pour modifier la perception de l’espace.

Term that appeared in the 1970s for the artistic field that refers to a three-dimensional visual artwork, often created for a specific location in situ and designed to alter the perception of space.

Un termine apparso negli anni ’70 per il campo dell’arte che si riferisce a un’opera d’arte visiva tridimensionale, spesso creata per un luogo specifico in situ e progettata per alterare la percezione dello spazio.

Minimalisme / minimaliste Minimalism / minimalist Minimalismo / minimalista

Qui atteint sa plus petite valeur, son plus bas degré, son minimum.
L’Art Minimal ou Minimalisme est un courant de l’art contemporain né dans les années 1960 aux Etats-Unis, dans lequel l’intervention de l’artiste est réduite à son minimum, l’œuvre réduite à des formes d’une extrême simplification géométrique, ainsi qu’à des modalités élémentaires de matière ou de couleur.

That which reaches its lowest value, its lowest degree, its minimum. Minimal Art or Minimalism is a current of contemporary art born in the 1960s in the United States, in which the artist’s intervention is reduced to its minimum, the work reduced to forms of extreme geometric simplification, as well as to elementary modalities of material or colour.

Che raggiunge il suo valore più piccolo, il suo grado più basso, il suo minimo. La Minimal Arte o Minimalismo è una corrente dell’arte contemporanea nata negli anni 1960 negli Stati Uniti, in cui l’intervento dell’artista è ridotto al minimo. Il lavoro si limita a forme di estrema semplificazione geometrica, così come a modalità elementari di materiale o colore.

Mythologie personnelle Personal mythology Mitologia personale

Dans l’art contemporain, on parle de mythologie personnelle lorsqu’un artiste explore son histoire personnelle au moyen de techniques et modes d’expressions très variés.

In contemporary art, personal mythology is when an artist explores his or her personal history through a wide variety of techniques and modes of expression.

Nell’arte contemporanea, la mitologia personale è quando un artista esplora la sua storia personale attraverso una grande varietà di tecniche e modi di espressione.

Nouveaux Fauves allemands New German Fauves Nuovi Fauves tedeschi

L’expression Nouveaux Fauves (Neue Wilde) désigne un groupe d’artistes qui, au début des années 1980, en Allemagne et en Autriche, ont développé une peinture violente, insouciante et hédoniste. Ils ont reçu cette appellation en référence aux Fauves français qui, à Paris, au tout début du 20e siècle, ont expérimenté une peinture aux couleurs violentes.

The term New Fauves (Neue Wilde) refers to a group of artists who in the early 1980s in Germany and Austria developed a violent, carefree and hedonistic painting. They were given this name in reference to the French Fauves who, in Paris at the very beginning of the 20th century, experimented with violent colour painting.

Il termine New Fauves (Neue Wilde) si riferisce a un gruppo di artisti che nei primi anni ’80 in Germania e in Austria svilupparono una pittura violenta, spensierata ed edonistica. Gli è stato dato questo nome in riferimento ai Fauves francesi che, a Parigi all’inizio del XX secolo, hanno sperimentato la pittura a colori violenti.

Obscura (camera) Obscura (camera) Obscura (telecamera)

Instrument optique qui permet d’obtenir une projection de la lumière sur une surface plane, c’est-à-dire d’obtenir une vue en 2 dimensions très proche de la vision humaine. Elle servait jadis aux peintres avant la découverte de procédés de fixation de l’image. Elle est l’ancêtre de l’appareil photographique.

An optical instrument that allows light to be projected onto a flat surface, i.e. to obtain a two-dimensional view very close to human vision. It was used in the past by painters before the discovery of image fixing processes. It is the ancestor of the camera.

Uno strumento ottico che permette di proiettare la luce su una superficie piana, cioè di ottenere una visione bidimensionale molto vicina alla visione umana. Era usato in passato dai pittori prima della scoperta dei processi di fissaggio delle immagini. È l’antenato della macchina fotografica.

Réalisme Capitaliste Capitalist realism Realismo capitalista

Créer par Gérhard Richter, Konrad Lueg, Sigmar Polke et Manfred Knutter. Forme allemande de l’esthétique du Pop Art, qui se développe alors en Angleterre. Les artistes allemands utilisent les mêmes codes artistiques tout en critiquant la société consumériste. Ce terme fait également référence à l’art officiel de l’union soviétique, le Réalisme Socialiste, ayant pour but l’exaltation du quotidien et la propagande.

Created by Gérhard Richter, Konrad Lueg, Sigmar Polke and Manfred Knutter. German form of the Pop Art aesthetic, which was then developing in England. German artists used the same artistic codes while criticising consumerist society. The term also refers to the official art of the Soviet Union, Socialist Realism, whose aim was the exaltation of reality and propaganda.

Creato da Gerhard Richter, Konrad Lueg, Sigmar Polke e Manfred Knutter. Forma tedesca dell’estetica della Pop Art, che si stava allora sviluppando in Inghilterra. Gli artisti tedeschi hanno usato gli stessi codici artistici mentre criticavano la società consumistica. Questo termine si riferisce anche all’arte ufficiale dell’Unione Sovietica, il Realismo Socialista, il cui obiettivo era l’esaltazione della realtà e la propaganda.

Réalisme Realism Realismo

Courant qui rassemble les artistes soucieux de « faire vrai » et de montrer le réel sans jamais l’idéaliser. On distinguera alors divers courants issus de ce mouvement notamment : Nouveaux réalistes : les « Nouveaux réalistes », terme employé par le critique d’art Pierre Restany est un mouvement pictural fondé le 26 octobre 1960 suite à la signature du Manifeste des Nouveaux Réalistes par les artistes Arman, César, Christo, Deschamps, Dufrêne, Klein, Raysse, Rotella, Spoerri, Niki de Saint Phalle, Tinguely et Villéglé.  Le mouvement utilise la réalité comme support et médium artistique, l’objet du quotidien est alors détourné, compilé, transformé et dans tous les cas questionné.​

A movement that brings together artists who are concerned with « making things real » and showing reality without ever idealising it. Various currents can be distinguished from this movement, notably : New Realists : The « New Realists », a term used by the art critic Pierre Restany, is a pictorial movement founded on 26 October 1960 following the signing of the Manifesto of the New Realists by the artists Arman, César, Christo, Deschamps, Dufrêne, Klein, Raysse, Rotella, Spoerri, Niki de Saint Phalle, Tinguely and Villéglé.  The movement uses reality as a support and artistic medium, the everyday object is then diverted, compiled, transformed and in all cases questioned.

Una corrente che riunisce artisti preoccupati di « renderlo reale » e di mostrare il reale senza mai idealizzarlo. Si distingueranno varie correnti risultanti da questo movimento in particolare : Nuovi Realisti : I « Nuovi Realisti », termine usato dal critico d’arte Pierre Restany, sono un movimento pittorico fondato il 26 ottobre 1960 in seguito alla firma del Manifesto dei Nuovi Realisti dagli artisti Arman, César, Christo, Deschamps, Dufrêne, Klein, Raysse, Rotella, Spoerri, Niki de Saint Phalle, Tinguely e Villéglé.  Il movimento utilizza la realtà come supporto e mezzo artistico, l’oggetto quotidiano viene quindi deviato, compilato, trasformato e in tutti i casi messo in discussione.

Revolving Painting Revolving Painting Pittura girevole

Littéralement « peinture qui tourne », désigne un tableau qui peut se regarder du haut vers le bas ou du bas vers le haut.

Literally « spinning painting », refers to a painting that can be viewed from the top down or from the bottom up.

Letteralmente pittura rotante", si riferisce a un dipinto che può essere visto dall’alto verso il basso o dal basso verso l’alto.

Sculpture Sculpture Scultura

Ensemble des techniques qui permettent la représentation d’un objet dans l’espace au moyen d’une matière à laquelle on impose une forme esthétique.

All the techniques that allow the representation of an object in space by means of a material to which an aesthetic form is imposed.

Tutte le tecniche che permettono la rappresentazione di un oggetto nello spazio per mezzo di un materiale al quale viene imposta una forma estetica.

Spatialisme Spatialism Spazialismo

Mouvement artistique développé à travers le Manifesto blanco (Manifeste blanc) et représenté par Lucio Fontana, qui se détache de la couleur et de la peinture pour s’orienter d’avantage sur la toile et créer sur celle-ci une construction picturale de nature tridimensionnelle autour des notions de temps et d’espace.

An artistic movement that moves away from colour and paint to focus more on the canvas and create a pictorial construction of a three-dimensional nature on it.

Un movimento artistico che si allontana dal colore e dalla pittura per concentrarsi maggiormente sulla tela e creare su di essa una costruzione pittorica di natura tridimensionale.

Surréalisme Surrealism Surrealismo

Le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique né après la Première Guerre Mondiale. Le mouvement, défini par André Breton dans le Manifeste du surréalisme publié en 1924, repose sur le refus de toutes les constructions logiques de l’esprit et sur les valeurs de l’irrationnel, de l’absurde, du rêve, du désir et de la révolte.

Surrealism is a literary and artistic movement born after the First World War. The movement, defined by André Breton in the Manifesto of Surrealism published in 1924, is based on the refusal of all logical constructions of the mind and on the values of the irrational, the absurd, dreams, desire and revolt.

Il surrealismo è un movimento letterario e artistico nato dopo la prima guerra mondiale. Il movimento, definito da André Breton nel Manifesto del Surrealismo pubblicato nel 1924, si basa sul rifiuto di tutte le costruzioni logiche della mente e sui valori dell’irrazionale, dell’assurdo, del sogno, del desiderio e della rivolta.

Pop art Pop art Pop art

Mouvement artistique qui voit le jour d’abbord en Angleterre dans les années 1950 avant de s’importer outre-Atlantique aux Etats-Unis dans les années 1960. Ce sont surtout les figures américaines telles que Roy Lichtenstein et Andy Warhol qui ont contribué à la popularité du mouvement. Le terme Pop art signifie littéralement art populaire. Il tire ses références de la culture dite « de masse », de la publicité, des médias et de ses icônes.

Mouvement artistique qui voit le jour d’abbord en Angleterre dans les années 1950 avant de s’importer outre-Atlantique aux Etats-Unis dans les années 1960. Ce sont surtout les figures américaines telles que Roy Lichtenstein et Andy Warhol qui ont contribué à la popularité du mouvement. Le terme Pop art signifie littéralement art populaire. Il tire ses références de la culture dite « de masse », de la publicité, des médias et de ses icônes.

Mouvement artistique qui voit le jour d’abbord en Angleterre dans les années 1950 avant de s’importer outre-Atlantique aux Etats-Unis dans les années 1960. Ce sont surtout les figures américaines telles que Roy Lichtenstein et Andy Warhol qui ont contribué à la popularité du mouvement. Le terme Pop art signifie littéralement art populaire. Il tire ses références de la culture dite « de masse », de la publicité, des médias et de ses icônes.

Ready-made Ready-made Ready-made

Notion développée par l’artiste américain Marcel Duchamp dans le courant des années 1910. Il s’agit d’ériger au rang d’oeuvre d’art des objets issus de notre quotidien. En 1917, Marcel Duchamp expose son oeuvre Fontain sous le nom de R.Mutt, un urinoir industriel, pour l’exposition de la Fondation de la Société des Artistes indépendants de New York et provoque un scandale. Avec les ready-mades les artistes se détachent du savoir faire de la sculpture traditionnelle en utilisant l’objet déjà « tout fait ».

Notion développée par l’artiste américain Marcel Duchamp dans le courant des années 1910. Il s’agit d’ériger au rang d’oeuvre d’art des objets issus de notre quotidien. En 1917, Marcel Duchamp expose son oeuvre Fontain sous le nom de R.Mutt, un urinoir industriel, pour l’exposition de la Fondation de la Société des Artistes indépendants de New York et provoque un scandale. Avec les ready-mades les artistes se détachent du savoir faire de la sculpture traditionnelle en utilisant l’objet déjà « tout fait ».

Notion développée par l’artiste américain Marcel Duchamp dans le courant des années 1910. Il s’agit d’ériger au rang d’oeuvre d’art des objets issus de notre quotidien. En 1917, Marcel Duchamp expose son oeuvre Fontain sous le nom de R.Mutt, un urinoir industriel, pour l’exposition de la Fondation de la Société des Artistes indépendants de New York et provoque un scandale. Avec les ready-mades les artistes se détachent du savoir faire de la sculpture traditionnelle en utilisant l’objet déjà « tout fait ».

Christian Boltanski

Paris 1944

 Né à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Boltanski a une enfance profondément marquée par l’horreur du conflit. Les notions de mémoire, d’absence et de souvenir sont au cœur de son travail artistique. Autodidacte, il commence à peindre en 1958. Dix ans plus tard, il diversifie sa pratique artistique en utilisant son histoire personnelle ainsi que des photographies familiales ou d’anonymes. Ses œuvres prennent alors la forme de sculptures, d’installations et de vidéos. La collecte de documents, de vêtements et d’objets du quotidien ainsi que l’archivage sont le point de départ de ses immenses installations qui interrogent les notions de mémoire individuelle et de mémoire collective.

Sans titre, 1971
Vitrine contenant 98 sucres taillés et fixés sur carton
55,5 x 85,5 x 10 cm
Achat avec l’aide du FRAM, 1982
Inv. 982.6.76

Cette vitrine contient 98 sucres sculptés à la main par Boltanski, dont les formes abstraites peuvent évoquer une écriture primitive. Tout en développant une mythologie personelle mêlant fiction et réalité, il crée des sortes de reliques ou traces archéologiques issues d’un passé imaginaire. Leur présentation sous vitrine inspirée des présentoirs de collections naturalistes ou ethnographiques renforce l’idée d’objets anciens et questionne ainsi le public sur leur provenance, leur création et leur signification. A cette période, Boltanski multiplie la sculpture des sucres réalisant près de 900 modèles. Avec l’utilisation d’un matériau fragile et friable l’artiste questionne la futilité de son geste répétitif et se confronte à la notion de mort et de disparition.

Christian Boltanski

Paris 1944

 Born at the end of the Second World War, Boltanski had a childhood deeply marked by the horror of the conflict. The notions of memory, absence and remembrance are at the heart of his artistic work. Self-taught, he began to paint in 1958. Ten years later, he diversified his artistic practice by using his personal history as well as family or anonymous photographs. His works then take the form of sculptures, installations and videos. The collection of documents, clothes and everyday objects as well as archiving are the starting point of his huge installations which question the notions of individual and collective memory.

Sans titre, 1971
Showcase containing 98 cut sugars fixed on cardboard
55,5 x 85,5 x 10 cm
Inv. 982.6.76

This showcase contains 98 hand-carved sugars by Boltanski, whose abstract forms may evoke primitive writing. While developing a personal mythology mixing fiction and reality, he creates a sort of relic or archaeological trace from an imaginary past. Their presentation in a display case inspired by the displays of naturalist or ethnographic collections reinforces the idea of ancient objects and thus questions the public about their origin, their creation and their meaning. During this period, Boltanski multiplied his sugar sculptures, creating nearly 900 models. Using a fragile and crumbly material, the artist questions the futility of his repetitive gesture and confronts the notion of death and disappearance.

Christian Boltanski

Parigi 1944

 Nato alla fine della seconda guerra mondiale, Boltanski ha avuto un’infanzia profondamente segnata dall’orrore del conflitto. Le nozioni di memoria, assenza e ricordo sono al centro del suo lavoro artistico. Autodidatta, ha iniziato a dipingere nel 1958. Dieci anni dopo, ha diversificato la sua pratica artistica utilizzando la sua storia personale così come fotografie di famiglia o anonime. Le sue opere hanno poi preso la forma di sculture, installazioni e video. La collezione di documenti, vestiti e oggetti quotidiani così come l’archiviazione sono il punto di partenza delle sue enormi installazioni che mettono in discussione le nozioni di memoria individuale e collettiva.

Sans titre, 1971
Vetrina contenente 98 zuccheri tagliati fissati su cartone
55,5 x 85,5 x 10 cm
Acquistato con l’aiuto del FRAM, 1982
Inv. 982.6.76

Questa vetrina contiene 98 zuccherini intagliati a mano di Boltanski, le cui forme astratte possono evocare la scrittura primitiva. Sviluppando una mitologia personale che mescola finzione e realtà, crea una sorta di reliquia o traccia archeologica di un passato immaginario. La loro presentazione in una vetrina ispirata alle esposizioni delle collezioni naturalistiche o etnografiche rafforza l’idea di oggetti antichi e quindi interroga il pubblico sulla loro origine, la loro creazione e il loro significato. Durante questo periodo, Boltanski moltiplicò le sue sculture di zucchero, creando quasi 900 modelli. Con l’uso di un materiale fragile e friabile, l’artista mette in discussione la futilità del suo gesto ripetitivo e si confronta con la nozione di morte e scomparsa.

Marcel Broodthaers

Saint-Gilles 1924 – Cologne / Allemagne 1976

Profondément touché par les textes de Stéphane Mallarmé ainsi que les œuvres de René Magritte et des Surréalistes qu’il fréquente, Marcel Broodthaers se consacre d’abord à la poésie avant de devenir plasticien en 1964. Ses œuvres sont remplies d’ironie et d’humour. A travers les matériaux et les objets issus du quotidien, il interroge des notions fortes du monde de l’art comme celle de son marché ou encore des institutions muséales, allant jusqu’à s’autoproclamer conservateur de son Musée d’Art Moderne – Département des Aigles (musée fictif) en 1968. Par le biais de ses œuvres, Marcel Broodthaers questionne les rapports entre l’artiste et la société.

Étal de moules, 1966
Assemblage de coquilles de moules sur bois reposant sur une table
122,5 x 110 x 80 cm
Achat, 1983
Inv. 983.3.24

Marcel Broodthaers crée Etal de moules en 1966. A cette période, il réalise plusieurs œuvres présentant des coquilles de moules vides assemblées entre-elles ou avec d’autres objets : casseroles, poêles, valises... Il utilise les matériaux sans valeur, comme éléments principaux de l’œuvre, technique déjà employée par les Nouveaux réalistes. De manière subversive et non sans humour l’artiste utilise les références de sa Belgique natale en proposant une installation surprenante.

Dans le sillage des ready-mades de Duchamp et des associations d’idées des surréalistes, il dépasse la notion de représentation pour montrer les coquilles de moules pour ce qu’elles sont, une manière de dire que tout peut-être de l’art. Lucide sur le rôle du marché de l’art, il donne une nouvelle légitimité et une valeur artistique à ses œuvres en les présentant au sein d’une institution muséale et surtout en les signant.

Marcel Broodthaers

Saint-Gilles 1924 - Cologne / Germany 1976

Deeply touched by the texts of Stéphane Mallarmé as well as the works of René Magritte and the surrealists that he frequented, Marcel Broodthaers first devoted himself to poetry before becoming a visual artist in 1964. His works are full of irony and humor. Through materials and objects from everyday life, he questions strong notions of the art world, such as the market and museum institutions, going so far as to proclaim himself curator of his Museum of Modern Art - Department of the Eagles (a fictional museum) in 1968. Through his works, Marcel Broodthaers questions the relationship between the artist and society.

Étal de moules, 1966
Assembly of mussel shells on wood resting on a table
122.5 x 110 x 80 cm
Purchase, 1983
Inv. 983.3.24

Marcel Broodthaers created Etal de moules in 1966. During this period, he produced several works presenting empty mussel shells assembled together or with other objects: pots, pans, suitcases... He used worthless materials as the main elements of the work, a technique already used by the New Realists. In a subversive manner and not without humour, the artist uses references from his native Belgium to create a surprising installation.

In the wake of Duchamp’s Ready-made and the surrealists’ associations of ideas, he goes beyond the notion of representation to show mussel shells for what they are, a way of saying that everything can be art. Lucid about the role of the art market, he gives a new legitimacy and artistic value to his works by presenting them in a museum institution and, above all, by signing them.

Marcel Broodthaers

Saint-Gilles 1924 - Colonia / Germania 1976

Profondamente influenzato dai testi di Stéphane Mallarmé e dalle opere di René Magritte e dei surrealisti che frequentava, Marcel Broodthaers si dedicò inizialmente alla poesia prima di diventare artista visivo nel 1964. Le sue opere sono piene di ironia e umorismo. Attraverso materiali e oggetti della vita quotidiana, mette in discussione nozioni forti del mondo dell’arte, come il suo mercato e le istituzioni museali, arrivando a proclamarsi curatore del suo Museum of Modern Art - Department of the Eagles (un museo fittizio) nel 1968. Attraverso le sue opere, Marcel Broodthaers mette in discussione il rapporto tra l’artista e la società.

Étal de moules, 1966
Assemblaggio di gusci di cozze su legno appoggiato su un tavolo
122,5 x 110 x 80 cm
Acquisto, 1983
Inv. 983.3.24

Marcel Broodthaers ha creato Etal de moules nel 1966. Durante questo periodo, realizza diverse opere con gusci di cozze vuoti assemblati insieme o con altri oggetti: pentole, padelle, valigie... Usò materiali senza valore come elementi principali dell’opera, una tecnica già usata dai Nuovi Realisti. In maniera sovversiva e non senza umorismo, l’artista utilizza i riferimenti del suo Belgio natale per proporre un’installazione sorprendente.

Sulla scia del Ready-made di Duchamp e delle associazioni di idee dei surrealisti, va oltre la nozione di rappresentazione per mostrare i gusci di cozze per quello che sono, un modo per dire che tutto può essere arte. Lucido sul ruolo del mercato dell’arte, dà una nuova legittimità e valore artistico alle sue opere presentandole in un’istituzione museale e soprattutto firmandole.

André Cadere

Varsovie / Pologne 1934 – Paris 1978

Artiste roumain, Cadere s’installe à Paris en 1967 et intègre rapidement les milieux du lettrisme et de l’art conceptuel. En 1970, il met au point sa démarche artistique en créant des barres de bois aux anneaux colorés qu’il ne considère pas comme des sculptures mais plutôt comme des peintures libérées de la contrainte de l’accrochage. Ses œuvres ne possèdent aucun sens de lecture : elles n’ont ni recto, ni verso, ni haut, ni bas. « C’est à juste titre que Cadere pouvait parler de "peinture sans fin". » (Ghislain Mollet-Viéville, critique d’art). Cadere transporte ses bâtons partout avec lui et les pose dans divers endroits ; aussi bien dans des lieux d’exposition où il n’est pas invité, que dans des lieux ordinaires comme la vitrine d’une boulangerie. Par ce geste, il subvertit les codes traditionnels de l’exposition et remet en question le fonctionnement des institutions muséales et l’acte même d’exposer.

Barre de bois rond B 00234001
52 segments de bois peints (vert, jaune, orange rouge) et assemblés. Peinture laquée sur bois
239 x 4,2 cm
Achat, 1983
Inv. 983.3.27

Les barres de bois ont contribué à la reconnaissance de cet artiste énigmatique. De tailles aléatoires, ce sont des objets qui ne peuvent être mis au mur. La barre est recouverte de segments colorés, dans des teintes primaires et uniformes (vert, jaune, orange, rouge), formant des suites chromatiques qui permutent ensemble et qui comportent systématiquement une erreur.

De par sa forme, la barre de bois est transportable et n’a de sens que lorsqu’elle est vue et mise en situation. Ces déplacements entrainent des rencontres, des situations d’échange et de débat sur la question de l’art, sur la fétichisation de l’œuvre et sur la place de l’artiste. A la fin de ces déambulations, il ne reste que les comptes rendus d’activité rédigés par Cadere précisant l’heure et le lieu de sont passage.

André Cadere

Warsaw / Poland 1934 - Paris 1978

Romanian artist, Cadere settles in Paris in 1967 and quickly integrates the circles of Lettrism and conceptual art. In 1970, he perfected his artistic approach by creating wooden bars with colored rings that he did not consider as sculptures but rather as paintings freed from the constraint of hanging. His works have no sense of reading: they have no front or back, no top or bottom. “It is rightly that Cadere could speak about ‘painting without end’. ”(Ghislain Mollet-Viéville, art critic).

Cadere carries his sticks with him everywhere and puts them in various places; both in exhibition places where he is not invited, and in ordinary places like the window of a bakery. Through this gesture, he subverts the traditional codes of the exhibition and questions the functioning of museum institutions and the very act of exhibiting.

Barre de bois rond B 00234001
52 segments of wood painted (green, yellow, orange, red) and assembled. Lacquered paint on wood
239 x 4.2 cm
Inv. 983.3.27

The wooden bars have contributed to the recognition of this enigmatic artist. Random in size, they are objects that cannot be put on the wall. The bar is covered with coloured segments, in primary and uniform shades (green, yellow, orange, red), forming chromatic sequences that permute together and systematically contain an error.

Because of its shape, the wooden bar is transportable and only makes sense when it is seen and put into situation. These movements lead to encounters, situations of exchange and debate on the question of art, the fetishisation of the work and the place of the artist. At the end of his wanderings, all that remains are the activity reports written by Cadere specifying the time and place of his passages.

André Cadere

Varsavia / Polonia 1934 - Parigi 1978

Artista rumeno, Cadere si stabilisce a Parigi nel 1967 e integra rapidamente gli ambienti del Lettrismo e dell’arte concettuale. Nel 1970, perfeziona il suo approccio artistico creando delle barre di legno con anelli colorati che non considera come sculture ma piuttosto come quadri liberati dal vincolo della sospensione. Le sue opere non hanno il senso della lettura: non hanno né davanti né dietro, né sopra né sotto. “È giusto che Cadere possa parlare di ‘pittura senza fine’. ” (Ghislain Mollet-Viéville, critico d’arte).

Cadere porta i suoi bastoni con sé ovunque e li mette in vari posti; sia in luoghi di esposizione dove non è invitato, sia in luoghi ordinari come la finestra di una panetteria. Attraverso questo gesto, egli sovverte i codici tradizionali della mostra e mette in discussione il funzionamento delle istituzioni museali e l’atto stesso di esporre.

Barre de bois rond B 00234001
52 segmenti di legno dipinti (verde, giallo, arancione, rosso) e assemblati. Vernice laccata su legno
239 x 4,2 cm
Acquisto, 1983
Inv. 983.3.27

Le barre di legno hanno contribuito al riconoscimento di questo artista enigmatico. Di dimensioni casuali, sono oggetti che non possono essere messi sul muro. La barra è ricoperta di segmenti colorati, in tonalità primarie e uniformi (verde, giallo, arancione, rosso), che formano sequenze cromatiche che si permutano insieme e contengono sistematicamente un errore.

A causa della sua forma, la barra di legno è trasportabile e ha senso solo quando viene vista e messa in situazione. Questi movimenti portano a incontri, situazioni di scambio e dibattito sulla questione dell’arte, la feticizzazione dell’opera e il posto dell’artista. Alla fine delle sue peregrinazioni, tutto ciò che rimane sono i rapporti di attività scritti da Cadere specificando il tempo e il luogo dei suoi passaggi.

Luciano Castelli

Lucerne / Suisse 1951

Castelli est un artiste polyvalent, s’exprimant aussi bien dans la peinture que dans la photographie, la sculpture ou la musique. D’abord attiré par la calligraphie, il pratique dès 1974 la photographie. En 1978, il s’installe à Berlin, peint des œuvres avec Salomé et développe une peinture expressive aux couleurs éclatantes, s’inscrivant ainsi dans le courant des Neue Wilde (Nouveaux Fauves) ; un mouvement similaire à celui de la Figuration libre en France. Castelli multiplie alors les portraits et les autoportraits. En 1989, il s’installe à Paris et met au point dans les années 1990 une nouvelle démarche artistique en créant ses revolving painting ; des œuvres avec plusieurs sens de lecture.

Luciano et Salomé, Day and Night, 1979
Diptyque
Acrylique sur toile
240,5 x 400 cm
Achat avec l’aide du FRAM, 1982
Inv. : 982.6.101.1-2

A Berlin, le mouvement des Nouveaux Fauves est formé entre autre par les artistes Middendorf, Zimmer, Fetting ou encore Salomé. Ce dernier est représenté dans ce diptyque avec Castelli dans un double portait aux couleurs très vives jouant sur la confusion des genres des deux protagonistes. La peinture de Castelli est expressive, théâtrale et teintée d’érotisme. Sa pratique artistique lui permet de jouer différents rôles et d’incarner une figure androgyne travestie, questionnant les genres au sein d’une société puritaine. La culture glam rock, apparue au milieu des années 1970 en Angleterre, a largement contribué en ce sens à travers ses figures iconiques, redéfinissant les notions de masculinité et féminité.

Luciano Castelli

Lucerne / Switzerland 1951

Castelli is a versatile artist, expressing himself as well in painting as in photography, sculpture or music. Initially attracted by calligraphy, he practiced photography since 1974. In 1978, he moved to Berlin, painted works with Salomé and developed an expressive painting with bright colors, thus joining the current of Neue Wilde (New Fauves); a movement similar to that of the Figuration libre in France. At that time, Castelli multiplied his portraits and self-portraits. In 1989, he moved to Paris and developed a new artistic approach in the 1990s by creating his revolving paintings; works with several meanings of reading.

Luciano et Salomé, Day and Night, 1979
Diptych
Acrylic on canvas
240.5 x 400 cm
Purchased with the help of the FRAM, 1982
Inv. : 982.6.101.1-2

In Berlin, the New Fauves movement was formed by, among others, the artists Middendorf, Zimmer, Fetting or even Salomé. The latter is represented in this diptych with Castelli in a double portrait with very vivid colours playing on the confusion of the two protagonists’ genres. Castelli’s painting is expressive, theatrical and tinged with eroticism. Her artistic practice allows her to play different roles and to embody a transvestite androgynous figure, questioning gender within a puritanical society. The glam rock culture, which emerged in the mid-1970s in England, has made a major contribution in this direction through its iconic figures, redefining notions of masculinity and femininity.

Luciano Castelli

Lucerna / Svizzera 1951

Castelli è un artista versatile, che si esprime tanto bene in pittura quanto in fotografia, scultura o musica. Inizialmente attratto dalla calligrafia, ha iniziato a praticare la fotografia nel 1974. Nel 1978 si stabilì a Berlino, dipinse opere con Salomé e sviluppò una pittura espressiva con colori brillanti, unendosi così al movimento Neue Wilde. (Nuovi Fauves); un movimento simile a quello della Figuration libre in Francia. Castelli poi moltiplica i ritratti e gli autoritratti.

Nel 1989, si trasferisce a Parigi e negli anni ’90 sviluppa un nuovo approccio artistico creando i suoi revolving paintings; opere con diverse letture.

Luciano et Salomé, Day and Night, 1979
Dittico
Acrilico su tela
240,5 x 400 cm
Acquistato con l’aiuto del FRAM, 1982
Inv. : 982.6.101.1-2

A Berlino, il movimento dei Nuovi Fauves fu formato, tra gli altri, dagli artisti Middendorf, Zimmer, Fetting o anche Salomé. Quest’ultimo è rappresentato in questo dittico con Castelli in un doppio ritratto dai colori molto vivaci che giocano sulla confusione dei generi dei due protagonisti. La pittura di Castelli è espressiva, teatrale e tinta di erotismo. La sua pratica artistica le permette di interpretare diversi ruoli e di incarnare una figura androgina travestita, mettendo in discussione il genere all’interno di una società puritana. La cultura glam rock, emersa a metà degli anni ’70 in Inghilterra, ha ampiamente contribuito a questo attraverso le sue figure iconiche, ridefinendo le nozioni di mascolinità e femminilità.

Jean Degottex

Sathonay 1918 – Paris 1988

Autodidacte, Jean Degottex commence à peindre entre 1939 et 1940 lors d’un voyage en Tunisie et en Algérie. Sa démarche picturale s’inscrit dans l’Abstraction lyrique. Elle est guidée par un comportement à la fois impulsif et réfléchi qui s’apparente à celui des calligraphes orientaux. L’écriture varie selon la gestuelle du peintre, le mouvement de son bras et l’énergie qu’il extériorise. Une forme surgit alors dans l’espace, déchirure, signe ou trace, sur des grands formats ou seul le blanc, le noir et le gris subsistent. L’œuvre de Jean Degottex est le résultat d’une « méditation » déclenchée sans doute par la découverte de l’art et de la pensée d’Extrême-Orient, comme le souligne André Breton en 1955 : « Sans l’avoir voulu, cet art renoue avec la plus haute leçon de la peinture extrême-orientale, celle des œuvres zen du XIIe siècle ».

Métasigne IV, 1961
Huile sur toile
272 x 122,5 cm
Achat, 1980
Inv. 980.7.46

Métasigne IV s’inscrit dans l’une des séries les plus radicales du début des années 1960 de l’œuvre de Jean Degottex. Dans cette peinture épurée, le geste du peintre prend toute son importance sur le fond neutre avec lequel la forme noire contraste. L’inscription inspirée des écritures orientales que l’artiste a étudiées n’a pas vocation à transmettre un message. Avant de réaliser le fond, l’artiste médite longuement, s’inscrivant dans une tradition zen, puis applique la peinture sur la toile.

Jean Degottex se concentre sur la fulgurance du geste et vient spontanément tracer un signe sur la peinture encore fraiche, laissant se produire des imperfections telles que des éclaboussures qui font parties intégrantes de l’œuvre.

Jean Degottex

Sathonay 1918 - Paris 1988

Self-taught, Jean Degottex begins to paint between 1939 and 1940 during a trip to Tunisia and Algeria. His pictorial approach is part of Lyrical Abstraction. It is guided by a behavior both impulsive and reflective that is similar to that of Eastern calligraphers. The writing varies according to the gestures of the painter, the movement of his arm and the energy he expresses. A form emerges in space, a tear, a sign or a trace, on large formats where only white, black and gray remain. The work of Jean Degottex is the result of a “meditation” triggered undoubtedly by the discovery of the art and thought of the Far East, as André Breton emphasized in 1955: "Without having wanted it, this art revives the highest lesson of Far Eastern painting, that of the Zen works of the 12th century.

Métasigne IV, 1961
Oil on canvas
272 x 122.5 cm
Purchase, 1980
Inv. 980.7.46

Métasigne IV is part of one of the most radical series of Jean Degottex’s work of the early 1960s. In this pure painting, the painter’s gesture takes on its full importance against the neutral background with which the black form contrasts. The inscription, inspired by the oriental scriptures that the artist studied, is not intended to convey a message. Before creating the background, the artist meditates for a long time, in the Zen tradition, and then applies the paint to the canvas.

Jean Degottex concentrates on the flash of the gesture and spontaneously draws a sign on the still fresh paint, allowing imperfections such as splashes to occur, which are an integral part of the work.

Jean Degottex

Sathonay 1918 - Parigi 1988

Autodidatta, Jean Degottex inizia a dipingere tra il 1939 e il 1940 durante un viaggio in Tunisia e Algeria. Il suo approccio pittorico fa parte di Lyrical Abstraction. È guidato da un comportamento sia impulsivo che riflessivo che è simile a quello dei calligrafi orientali. La scrittura varia secondo i gesti del pittore, il movimento del suo braccio e l’energia che esprime. Una forma emerge nello spazio, uno strappo, un segno o una traccia, su grandi formati dove rimangono solo il bianco, il nero e il grigio. L’opera di Jean Degottex è il risultato di una «meditazione» senza dubbio innescata dalla scoperta dell’arte e del pensiero dell’Estremo Oriente, come sottolinea André Breton nel 1955: "Senza averlo voluto, quest’arte si ricollega alla più alta lezione della pittura dell’Estremo Oriente, quella delle opere Zen del XII secolo.

Métasigne IV, 1961
Olio su tela
272 x 122,5 cm
Acquisto, 1980
Inv. 980.7.46

Métasigne IV fa parte di una delle serie più radicali dell’opera di Jean Degottex dei primi anni 60. In questo quadro raffinato, il gesto del pittore assume tutta la sua importanza contro lo sfondo neutro con cui contrasta la forma nera. L’iscrizione, ispirata alle scritture orientali che l’artista ha studiato, non intende trasmettere un messaggio. Prima di creare lo sfondo, l’artista medita a lungo, secondo la tradizione Zen, e poi applica la pittura sulla tela.

Jean Degottex si concentra sul gesto fulgido e disegna spontaneamente un segno sulla pittura ancora fresca, permettendo che si verifichino imperfezioni come gli schizzi, che sono parte integrante dell’opera.

Lucio Fontana

Rosario de Santa-Fe / Argentine 1899 Comabbio/ Italie 1968

Lucio Fontana suit des études artistiques à Milan et reçoit une formation de sculpteur. Ce n’est qu’en 1949 qu’il commence à s’adonner à la peinture. Un an plus tard, il fonde le mouvement du Spacialisme où il expose sa théorie et ses idées dans son Manifesto Bianco (rédigé en 1946). Le concept de l’espace est au cœur de sa démarche artistique. Fontana est principalement connu pour sa série Concetto Spaziale, des toiles monochromes trouées ou lacérées. Par ce geste radical, il désacralise la toile qui, selon lui, « n’est pas ou plus un support mais une illusion ».

Teatrino concetto spaziale, 1965
Acrylique sur toile et bois laqué
126,8 x 166,4 cm
Achat avec l’aide du FRAM, 1984
Inv. 985.1.51

La dernière période artistique de Lucio Fontana est marquée par un retour à la figuration à travers l’emploi de formes simplifiées. De 1964 à 1966, il crée sa série des Teatrini ou petits théatres dont est issue l’œuvre Teatrino concetto Spaziale. Ces mises en scène sont composées d’un premier plan en relief réalisé avec du bois découpé et laqué, figurant un paysage qui se détache du fond à la manière des ombres chinoises. Au second plan, la toile tendue est perforée d’une multitude de trous évoquant un ciel nocturne constellé d’étoiles. Fasciné par la course à la conquête spatiale des années 1960, Lucio Fontana place le spectateur devant un théâtre miniature qui ouvre, comme une fenêtre, sur la représentation de l’univers.

« je veux ouvrir l’espace, créer pour l’art une nouvelle dimension, le rattacher au cosmos, tel qu’il s’étend, infini, au-delà de la surface plate de l’image »

Lucio Fontana

Rosario de Santa-Fe / Argentina 1899 Comabbio/ Italy 1968

Lucio Fontana studied art in Milan and was trained as a sculptor. It was not until 1949 that he began to devote himself to painting. A year later, he founded the movement of Spacialism where he exposed his theory and ideas in his Manifesto Bianco (written in 1946). The concept of space is at the heart of his artistic approach. Fontana is best known for his series Concetto Spaziale, monochrome canvases with holes or lacerations. By this radical gesture, he desacralizes the canvas which, according to him, “is not or no longer a support but an illusion”.

Teatrino concetto spaziale, 1965
Acrylic on canvas and lacquered wood
126.8 x 166.4 cm
Purchase with the help of the FRAM, 1984
Inv. 985.1.51

Fontana’s last artistic period was marked by a return to figuration through the use of simplified forms. From 1964 to 1966, he created his series of Teatrini or small theatres from which the work Teatrino concetto Spaziale emerged. These stagings are composed of a foreground in relief made of cut and lacquered wood, depicting a landscape that stands out from the background in the manner of Chinese shadows. In the second plane, the stretched canvas is perforated with a multitude of holes evoking a night sky studded with stars. Fascinated by the race to conquer space in the 1960s, Fontana places the viewer in front of a miniature theatre that opens, like a window, onto the representation of the universe.

“I want to open up space, to create a new dimension for art, to link it to the cosmos, as it extends, infinite, beyond the flat surface of the image.”

Lucio Fontana

Rosario de Santa-Fe / Argentina 1899 Comabbio/ Italia 1968

Lucio Fontana ha studiato arte a Milano e si è formato come scultore. Fu solo nel 1949 che iniziò a dipingere. Un anno dopo, fonda il movimento Spacialismo dove espone la sua teoria e le sue idee nel suo Manifesto Bianco (scritto nel 1946). Il concetto di spazio è centrale nel suo approccio artistico. Fontana è meglio conosciuto per la sua serie Concetto Spaziale di tele monocromatiche con buchi o lacerazioni. Con questo gesto radicale, ha desacralizzato la tela che, secondo lui, «non è o non è più un supporto ma un’illusione».

Teatrino concetto spaziale, 1965
Acrilico su tela e legno laccato
126,8 x 166,4 cm
Acquisto con l’aiuto del FRAM, 1984
Inv. 985.1.51

L’ultimo periodo artistico di Fontana fu segnato da un ritorno alla figurazione attraverso l’uso di forme semplificate. Dal 1964 al 1966, crea la sua serie di Teatrini o piccoli teatri da cui emerge l’opera Teatrino concetto Spaziale. Queste messe in scena sono composte da un primo piano in rilievo in legno tagliato e laccato, raffigurante un paesaggio che si distingue dallo sfondo alla maniera delle ombre cinesi. Nel secondo piano, la tela tesa è perforata con una moltitudine di fori che evocano un cielo notturno costellato di stelle. Affascinato dalla corsa alla conquista dello spazio negli anni 60, Fontana pone lo spettatore di fronte a un teatro in miniatura che si apre, come una finestra, sulla rappresentazione dell’universo.

"Voglio aprire lo spazio, creare una nuova dimensione per l’arte, collegarla al cosmo, come si estende, infinito, oltre la superficie piatta dell’immagine.

Helmut Middendorf

Dinklage / Allemagne 1953

Entre 1971 et 1979, Middendorf suit des études à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin et reçoit l’enseignement de Karl Horst Hödicke, un artiste majeur du mouvement Néo-expressionnisme allemand. En 1977, il cofonde avec Fetting, Salomé et Zimmer (également élèves de Hödicke) la galerie Am Moritzplatz à Berlin, dans le but de montrer leur travail. Au début des années 1980, il adhère au mouvement des Nouveaux Fauves et développe une peinture violente et expressive. La vie nocturne avec ses fêtes et ses concerts, les rues de Berlin représentées la nuit ainsi que la figure humaine (où s’échappe un sentiment d’angoisse) sont ses sujets de prédilection.

En 1980, à la suite d’une exposition de groupe, Middendorf commence à se faire connaître. La même année, il reçoit une bourse d’étude et se rend à New-York. Son travail va alors prendre une nouvelle direction, délaissant de plus en plus la couleur au profit de la peinture noire

Brücke II, 1979
Acrylique sur toile
190 x 230 cm
Achat, 1985
Inv. 985.1.52

Cette vue nocturne d’une ligne aérienne de chemin de fer, à la fois inquiétante et romantique, renvoie à la thématique des grandes villes, chère aux Expresionnistes allemands tout en alliant le geste spontané des Expresionnistes abstraits. Le titre donné à l’œuvre n’est pas sans rappeler le Die Brücke (Le Pont), l’un des deux groupes fondamentaux de peintres expressionnistes allemands de la première vague, le Der Blaue Reiter (Le Cavalier Bleu formé à Munich en 1911) avec comme figures principales Vassily Kandinsky ou Franz Marc.

Helmut Middendorf

Dinklage / Germany 1953

Between 1971 and 1979, Middendorf studied at the Academy of Fine Arts in Berlin and was taught by Karl Horst Hödicke, a major artist of the German Neo-expressionism movement. In 1977, he co-founded with Fetting, Salomé and Zimmer (also students of Hödicke) the gallery Am Moritzplatz in Berlin, in order to show their work. In the early 1980s he joined the New Fauves movement and developed a violent and expressive painting. Nightlife with its parties and concerts, the streets of Berlin depicted at night as well as the human figure (where a feeling of anguish escapes) are his favorite subjects.

In 1980, following a group exhibition, Middendorf began to make a name for himself. The same year, he received a scholarship and went to New York. His work will then take a new direction, forsaking more and more color in favor of black paint

Brücke II, 1979
Acrylic on canvas
190 x 230 cm
Purchase, 1985
Inv. 985.1.52

This night view of an overhead railway line, at once disquieting and romantic, refers to the theme of large cities, dear to the German Expresionnists while combining the spontaneous gesture of the Abstract Expressionists. The title given to the work is reminiscent of Die Brücke (The Bridge), one of the two fundamental groups of German Expressionist painters of the first wave, Der Blaue Reiter (The Blue Rider formed in Munich in 1911) with Vassily Kandinsky and Franz Marc as its main figures.

Helmut Middendorf

Dinklage / Germania 1953

Tra il 1971 e il 1979, Middendorf studiò all’Accademia di Belle Arti di Berlino e fu istruito da Karl Horst Hödicke, un importante artista del movimento tedesco del neo-espressionismo. Nel 1977, ha co-fondato con Fetting, Salomé e Zimmer (anche loro studenti di Hödicke) la galleria Am Moritzplatz di Berlino, con l’obiettivo di mostrare i loro lavori. All’inizio degli anni ’80 si unisce al movimento dei Nuovi Fauves e sviluppa una pittura violenta ed espressiva. La vita notturna con le sue feste e i suoi concerti, le strade di Berlino ritratte di notte e la figura umana (da cui emana un senso di angoscia) sono i suoi soggetti preferiti.

Nel 1980, dopo una mostra collettiva, Middendorf ha iniziato a farsi un nome. Lo stesso anno, ricevette una borsa di studio e andò a New York. Il suo lavoro prenderà allora una nuova direzione, rinunciando sempre più al colore a favore della pittura nera

Brücke II, 1979
Acrilico su tela
190 x 230 cm
Acquisto, 1985
Inv. 985.1.52

Questa veduta notturna di una linea ferroviaria sopraelevata, allo stesso tempo inquietante e romantica, rimanda al tema delle grandi città, caro agli espressionisti tedeschi, pur combinando il gesto spontaneo degli espressionisti astratti . Il titolo dato all’opera ricorda Die Brücke (Il ponte), uno dei due gruppi fondamentali di pittori espressionisti tedeschi della prima ondata, Der Blaue Reiter (Il cavaliere blu formato a Monaco nel 1911) con Vassily Kandinsky e Franz Marc come figure principali.

Jean Michel Othoniel

Saint-Etienne 1964

Diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’art de Cergy-Pontoise en 1988, Jean-Michel Othoniel connaît rapidement une notoriété mondiale. Sculpteur français, il réalise au départ des œuvres en souffre, une matière méconnue et peu encline à être sculptée. De 1995 à 1997, il est en résidence à la Villa Médicis et expose ses premiers travaux en verre à Venise à la fin de celle-ci. C’est à partir de cette période qu’il développe ses fameuses structures de perles de verre notamment sa plus célèbre, la station de métro Palais – Royal, œuvre nommée le Kiosque des Noctambules à Paris (2000). L’emploi de perles en verre soufflé, généralement de différentes tailles et couleurs, permet de jouer avec la lumière et sa réverbération. Les formes arrondies des œuvres, quant à elles, entrent généralement en résonnance avec l’architecture dans laquelle elles sont présentées.

Jean-Michel Othoniel

Saint-Etienne / France 1964

Graduated from the National school of Cergy-Pontoise in 1988, Jean-Michel Othoniel, a french sculptor, gained, rapidly, a worldwide notoriety. Othoniel begins his artistic career by using sulfur for his works of art, a material both unknown and challenging to process for sculptures. From 1995 to 1997, he resides at the Médicis Villa and exposes his first glass artworks in Venice. During this period, the artist developped his famous glass beads structures, the most renowned one being the Royal-Palace underground station, named le Kiosque des Noctambules à Paris (The Noctambules’ Kiosk in Paris) made in 2000. Using blown glass beads of different sizes and colours, allows the artist to play with the movement and reverberation of light. Moreover, the rounded- shape artworks are resonating with the surrounding architecture in which they are set into.

Jean-Michel Othoniel

Diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’art de Cergy-Pontoise en 1988, Jean-Michel Othoniel connaît rapidement une notoriété mondiale. Sculpteur français, il réalise au départ des œuvres en souffre, une matière méconnue et peu encline à être sculptée. De 1995 à 1997, il est en résidence à la Villa Médicis et expose ses premiers travaux en verre à Venise à la fin de celle-ci. C’est à partir de cette période qu’il développe ses fameuses structures de perles de verre notamment sa plus célèbre, la station de métro Palais – Royal, œuvre nommée le Kiosque des Noctambules à Paris (2000). L’emploi de perles en verre soufflé, généralement de différentes tailles et couleurs, permet de jouer avec la lumière et sa réverbération. Les formes arrondies des œuvres, quant à elles, entrent généralement en résonnance avec l’architecture dans laquelle elles sont présentées.

Sigmar Polke

Oels / Pologne 1941- Cologne / allemagne 2010

Polke étudie à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf (1961 à 1967) où il fait la connaissance de Gerhard Richter. En 1963, en réaction au Pop art américain, les deux artistes cofondent le Realisme capitaliste. Le travail de Polke, souvent inspiré du fait divers et de l’anecdote, s’articule essentiellement autour de l’image et de la photographie. Celles qu’il utilise sont empruntées aux magazines, à la bande dessinée, à la presse ou proviennent de ses propres photographies. Dès le début de sa carrière, Polke met au point son vocabulaire pictural : en s’inspirant de la trame, il désintègre l’image en reproduisant manuellement de multiples points noirs sur sa toile. Tout au long de sa carrière, l’artiste, souvent comparé à un alchimiste, a eu une démarche expérimentale. Il a utilisé des matériaux extérieurs au monde de l’art et a aussi proposé des œuvres au-delà des clivages de la figuration et de l’abstraction ou de la peinture et de la photographie. Il a laissé comme héritage une œuvre riche et éclectique.

Sans titre, 1979
Techniques mixtes sur nappe brodée
130,5 x 110,5 cm
Achat avec l’aide du FRAM, 1982
Inv. 982.5.73

Cette œuvre fait référence aux comics (la bande dessinée américaine) des années 1960, avec son esthétique caractéristique, mis en avant par les artistes du Pop art américain à l’image de Roy Lichtenstein. Polke exprime sa réflexion sur notre société de manière décalée, en s’appropriant des images de la culture populaire. Dans les années 1960, Polke et Richter développent le Réalisme capitaliste, comme une parodie de la société de consommation et du Réalisme socialiste, l’art officiel de l’union soviétique.

Les trames de la broderie apparaissent en arrière-plan, rappelant l’intérêt de l’artiste pour les tissus imprimés en tant que supports picturaux dans les années 1960. Des objets issus du quotidien, comme des épingles, des chaines, sont accrochés sur la toile et sur les personnages rappelant la culture punk.

Sigmar Polke

Oels / Poland 1941- Cologne / Germany 2010

Polke studied at the Academy of Fine Arts in Düsseldorf (1961 to 1967) where he met Gerhard Richter. In 1963, in reaction to the American Pop art, the two artists co-founded Capitalist Realism. The work of Polke, often inspired by the news and the anecdote, is essentially articulated around the image and the photography. The images he uses are borrowed from magazines, comics, the press or come from his own photographs. From the beginning of his career, Polke develops his pictorial vocabulary: inspired by the frame, he disintegrates the image by manually reproducing multiple black points on his canvas. Throughout his career, the artist, often compared to an alchemist, had an experimental approach. He used materials outside the art world and also proposed works beyond the divides of figuration and abstraction or painting and photography. His legacy is a rich and eclectic body of work.

Sans titre, 1979
Mixed media on embroidered tablecloth
130.5 x 110.5 cm
Purchase with the help of the FRAM, 1982
Inv. 982.5.73

This work refers to the comics of the 1960s, with its characteristic aesthetic, put forward by Pop Art artists such as Lichtenstein. Polke expresses his reflections on our society in an offbeat way, appropriating images from popular culture. In the 1960s, Polke and Richter developed Capitalist Realism as a parody of consumer society and Socialist Realism, the official art of the Soviet Union.

The wefts of the embroidery appear in the background, recalling the artist’s interest in printed fabrics as a pictorial medium in the 1960s. Everyday objects, such as pins and chains, are hung on the canvas and on the figures, recalling punk culture.

Sigmar Polke

Oels / Polonia 1941- Colonia / Germania 2010

Polke ha studiato all’Accademia di Belle Arti di Düsseldorf (dal 1961 al 1967) dove ha incontrato Gerhard Richter. Nel 1963, in reazione alla Pop art americana, i due artisti co-fondarono il Realismo capitalista.

Il lavoro di Polke, spesso ispirato dalla cronaca e dall’aneddoto, si articola essenzialmente intorno all’immagine e alla fotografia. Le immagini che usa sono prese in prestito da riviste, fumetti, stampa o provengono dalle sue stesse fotografie. Fin dall’inizio della sua carriera, Polke sviluppa il suo vocabolario pittorico: ispirato dallo schermo, disintegra l’immagine riproducendo manualmente molteplici punti neri sulla sua tela. Durante tutta la sua carriera, l’artista, spesso paragonato a un alchimista, ha avuto un approccio sperimentale. Usò materiali esterni al mondo dell’arte e propose anche opere che attraversavano le divisioni tra figurazione e astrazione o pittura e fotografia. La sua eredità è un corpo di lavoro ricco ed eclettico.

Sans titre, 1979
Tecnica mista su tovaglia ricamata
130,5 x 110,5 cm
Acquistato con l’aiuto del FRAM, 1982
Inv. 982.5.73

Quest’opera si riferisce ai comics (il fumetto americano) degli anni 60, con la sua estetica caratteristica, proposta da artisti della Pop Art come Lichtenstein. Polke esprime la sua riflessione sulla nostra società in modo stravagante, appropriandosi di immagini della cultura popolare. Negli anni ’60, Polke e Richter svilupparono il Realismo Capitalista come parodia della società dei consumi e del Realismo Socialista, l’arte ufficiale dell’Unione Sovietica.

Le trame del ricamo appaiono sullo sfondo, ricordando l’interesse dell’artista per i tessuti stampati come media pittorico negli anni ’60. Oggetti quotidiani, come spille e catene, sono appesi sulla tela e sulle figure, richiamando la cultura punk.

Gerhard Richter

Dresde / Allemagne 1932

Diplômé de l’Ecole des beaux-arts de Dresde (1956), Richter se rend en 1961 à Düsseldorf et s’inscrit à l’Académie des beaux-arts. Il y fait la rencontre de Polke et ils fondent ensemble le courant du Réalisme capitaliste. Dès le début des années 1960, Richter manifeste un intérêt pour la photographie qu’il lie ensuite à la peinture. Dès les années 1962, il crée ainsi sa série des Photos-peintures, des œuvres peintes à partir de clichés où il intègre un effet de flou. A partir de 1966, il travaille sur la couleur avec la série des Nuanciers puis celle des Monochromes gris. Il s’oriente alors vers l’abstraction, qu’il développe davantage dans les années 70.

Monochrome gris n°363, 1974
Huile sur toile
250,5 x 195,5 cm
Achat, 1980
Inv. 980.7.29

Dans ses Monochromes gris, Richter utilise le pigment à l’état pur, appliqué au rouleau ou à la brosse. Sa démarche relève alors du conceptuel. Il dira « pour moi, le gris est bienvenu, c’est lui qui correspond le mieux à l’indifférence, au refus du message, à l’absence d’opinion et de forme ». La notion de monochrome s’adapte parfaitement à l’état d’esprit de l’artiste en quête de renouveau : « c’était parce que je ne savais plus quoi peindre ni ce qu’il fallait peindre." ( Extrait de Lettre à Edy de Wilde, 23 février 1975) 

La carrière de Richter est une succession de propositions picturales hétéroclites (photo-peinture, abstraite, expressive, monochrome…) réexaminant l’histoire de la peinture et questionnant la notion de réalité.

Gerhard Richter

Dresden / Germany 1932

After graduating from the Dresden School of Fine Arts (1956), Richter moved to Düsseldorf in 1961 and enrolled at the Academy of Fine Arts. There he met Polke and together they founded the current of Capitalist Realism. From the beginning of the 1960s, Richter showed an interest in photography which he then linked to painting. In 1962, he created his series of Photos-paintings, works painted from photographs in which he incorporated a blurred effect. From 1966, he worked on color with the series of Darkenings then that of Gray Monochromes. He then turned to abstraction, which he developed further in the 1970s.

Monochrome gris n°363, 1974
Oil on canvas
250,5 x 195,5 cm
Purchase, 1980
Inv. 980.7.29

In his Grey Monochromes, Richter uses pigment in its pure state, applied with a roller or brush. His approach is conceptual. He said, “For me, grey is welcome, it is the one that best corresponds to indifference, to the refusal of the message, to the absence of opinion and form. The notion of monochrome fits perfectly with the artist’s state of mind in search of renewal:”It was because I no longer knew what to paint or what to paint".

Richter’s career is a succession of heterogeneous pictorial proposals (photo-painting, abstract, expressive, monochrome...) re-examining the history of painting and questioning the notion of reality.

Extract from Letter to Edy de Wilde, 23 February 1975.

Gerhard Richter

Dresda / Germania 1932

Dopo essersi diplomato alla Scuola di Belle Arti di Dresda (1956), Richter si trasferisce a Düsseldorf nel 1961 e si iscrive all’Accademia di Belle Arti. Lì incontrò Polke e insieme fondarono il movimento del Realismo Capitalista. Dall’inizio degli anni ’60, Richter ha mostrato un interesse per la fotografia che ha poi collegato alla pittura. Nel 1962, crea la sua serie di Foto-pitture, opere dipinte a partire da fotografie in cui incorpora un effetto sfocato. A partire dal 1966, lavora sul colore con la serie Nuanciers e poi i Monochromes gris. Si è poi orientato verso astrazione, che ha sviluppato ulteriormente negli anni ’70.

Monochrome gris n°363, 1974
Olio su tela
250,5 x 195,5 cm
Acquisto, 1980
Inv. 980.7.29

Nei suoi Grey Monochromes, Richter usa il pigmento allo stato puro, applicato con un rullo o un pennello. Il suo approccio è concettuale. Direbbe «per me, il grigio è il benvenuto, è quello che meglio corrisponde all’indifferenza, al rifiuto del messaggio, all’assenza di opinione e di forma». La nozione di monocromo si adatta perfettamente allo stato d’animo dell’artista in cerca di rinnovamento: "Era perché non sapevo più cosa dipingere o cosa dipingere.

La carriera di Richter è una successione di proposte pittoriche eterogenee (foto-pittura, astratta, espressiva, monocromatica...) che riesaminano la storia della pittura e mettono in discussione la nozione di realtà.

Estratto dalla lettera a Edy de Wilde, 23 febbraio 1975.

Wolfgang Ludwig Cilarz dit SALOME

Karlsruhe / Allemagne 1954

Salomé, de son vrai nom Wolfgang Ludwig Cilarz, est un artiste allemand qui suit des études aux Beaux-Arts de Berlin. En 1977, il fonde la galerie Am Moritzplatz avec notamment les peintres Middendorf, Zimmer et Feting qui font partie du courant artistique des Nouveaux fauves allemands . En 1978, il collabore artistiquement avec Castelli. Il est également musicien punk, chanteur, danseur, metteur en scène et acteur. A travers ses réalisations, il revendique son homosexualité.

Sumo Arena, 1982
Acrylique sur toile
200 x 240 cm
Achat, 1983
Inv. 983.3.26

L’expressivité chromatique et gestuelle de cette peinture est caractéristique de la mouvance New Wilde (Nouveaux fauves allemands). Ici, la représentation de deux sumotoris est un prétexte à l’exposition du corps masculin dans une posture presque érotique. Salomé a peint à plusieurs reprises des tableaux de Sumo, cet art traditionnel japonais de la lutte. Les corps massifs et la force brute sont mis en avant, les lutteurs étant uniquement vêtus pendant les combats de la ceinture cache-sexe, le mawashi.

Wolfgang Ludwig Cilarz known as SALOME

Karlsruhe / Germany 1954

Salomé, whose real name is Wolfgang Ludwig Cilarz, is a German artist who studied at the Berlin Fine Arts School. In 1977, he founded the gallery Am Moritzplatz with the painters Middendorf, Zimmer and Feting who are part of the artistic movement of the New German Fauves. In 1978, he collaborates artistically with Castelli. He is also a punk musician, singer, dancer, director and actor. Through his achievements, he claims his homosexuality.

Sumo Arena, 1982
Acrylic on canvas
200 x 240 cm
Purchase, 1983
Inv. 983.3.26

The chromatic and gestural expressiveness of this painting is characteristic of the New Wilde (German New Fauves) movement. The artist openly displays his taste for homosexual culture by painting stagings where bodies are exposed. Here, the representation of two sumotoris is a pretext for exposing the male body in an almost erotic posture. Salomé has repeatedly painted sumo, the traditional Japanese art of wrestling. Massive bodies and brute strength are emphasised, the wrestlers being dressed only in the cover belt, the mawashi, during the fights.

Wolfgang Ludwig Cilarz conosciuto come SALOME

Karlsruhe / Germania 1954

Salomé, il cui vero nome è Wolfgang Ludwig Cilarz, è un artista tedesco che ha studiato all’Accademia d’Arte di Berlino. Nel 1977 fonda la galleria Am Moritzplatz con i pittori Middendorf, Zimmer e Feting che fanno parte del movimento artistico dei Nuovi Fauves tedeschi . Nel 1978, collabora artisticamente con Castelli. È anche un musicista punk, cantante, ballerino, regista e attore. Attraverso i suoi successi, rivendica la sua omosessualità.

Sumo Arena, 1982
Acrilico su tela
200 x 240 cm
Acquisto, 1983
Inv. 983.3.26

L’espressività cromatica e gestuale di questo dipinto è caratteristica del movimento New Wilde (Nuovi Fauves tedeschi). L’artista mostra apertamente il suo gusto per la cultura omosessuale dipingendo messe in scena in cui i corpi sono esposti. Qui, la rappresentazione di due sumotori è un pretesto per esporre il corpo maschile in una postura quasi erotica. Salomé ha dipinto il Sumo, l’arte tradizionale giapponese della lotta, in diverse occasioni. I corpi massicci e la forza bruta sono evidenziati, i lottatori sono vestiti solo durante i combattimenti con la cintura di copertura, il mawashi.

Pat Steir

Newark / Etats-Unis 1940

Pat Steir, formée aux arts graphiques du Prat Institute de Brooklyn à New York, met en pratique dans son œuvre la technique du dessin, de la gravure et du graphisme. Elle expose à New-York dès 1964 et connait un succès en Europe. Au début de sa carrière, sa démarche se rapproche de celle des artistes conceptuels et minimalistes qu’elle côtoie, avant de s’en détacher et de se tourner vers l’abstraction. Les thèmes qu’elle développe, à l’image des paysages ou des autoportraits, restent encrés dans le réel. En parallèle de son travail artistique, elle s’engage également dans l’édition auprès de revues féministes telle que Heresies et Semiotext(e).

Bop, op, pop, punk, 1981
Diptyque
Huile sur toile
180,5 x 180 ,5cm (chaque élément)
Achat avec l’aide du FRAM, 1982
Inv. : 982.5.72.1-2

Dans Bop, op, pop, punk, l’artiste privilégie le diptyque. Les toiles sont construites à l’identique avec une alternance de carrés et de coups de brosses colorés, créant une opposition entre l’ordre et le chaos, les formes géométriques lisses et les coulures. Au centre, deux motifs énigmatiques se détachent avec force d’un fond monochrome. Les deux peintures se répondent et entrent en résonnance, notamment grâce aux jeux de couleurs. A la recherche d’un langage pictural, Pat Steir semble se tourner vers un art plus « artisanal », plus « primitif » aux motifs empruntés à la préhistoire, à l’art oriental, tibétain ou amérindien. Ces inscriptions « mystérieuses aux connotations magiques, talismaniques, confèrent au tableau une singulière puissance mystique » (Douglas James Johnson, artiste peintre américain).

Pat Steir

Newark / USA 1940

Pat Steir, trained in graphic arts at the Prat Institute in Brooklyn, New York, uses drawing, engraving and graphic design techniques in her work. She exhibited in New York from 1964 and was successful in Europe. At the beginning of her career, her approach was similar to that of the conceptual and minimalist artists she worked with, before breaking away from them and turning to abstraction. The themes she develops, like landscapes or self-portraits, remain rooted in reality. In parallel to her artistic work, she is also involved in publishing with feminist magazines such as Heresies and Semiotext(e).

Bop, op, pop, punk, 1981
Diptych
Oil on canvas
180.5 x 180.5cm (each element)
Purchased with the help of the FRAM, 1982
Inv. : 982.5.72.1-2

In Bop, op, pop, punk, the artist favours the diptych. The canvases are constructed identically with alternating squares and coloured brushstrokes, creating an opposition between order and chaos, smooth geometric shapes and drips. In the centre, two enigmatic motifs stand out strongly against a monochrome background. The two paintings respond to each other and resonate with each other, particularly through the play of colours. In her search for a pictorial language, Pat Steir seems to be turning to a more “artisanal”, more “primitive” art with motifs borrowed from prehistory, oriental, Tibetan or Amerindian art. These “mysterious inscriptions with magical, talismanic connotations give the painting a singular mystical power” (Douglas James Johnson).

Pat Steir

Newark / USA 1940

Pat Steir, formata in arti grafiche al Prat Institute di Brooklyn, New York, usa nel suo lavoro tecniche di disegno, incisione e progettazione grafica. Ha esposto le sue opere a New York dal 1964 e ha avuto successo in Europa. All’inizio della sua carriera, il suo approccio era simile a quello degli artisti concettuali e minimalisti con cui lavorava, prima di staccarsi da loro e rivolgersi all’astrazione. I temi che sviluppa, come i paesaggi o gli autoritratti, rimangono radicati nella realtà. Parallelamente al suo lavoro artistico, si occupa anche di editoria con riviste femministe come Heresies e Semiotext(e).

Bop, op, pop, punk, 1981
Dittico
Olio su tela
180,5 x 180,5cm (ogni elemento)
Acquistato con l’aiuto del FRAM, 1982
Inv. : 982.5.72.1-2

In Bop, op, pop, punk, l’artista privilegia il dittico. Le tele sono costruite in modo identico con un’alternanza di quadrati e pennellate colorate, creando un’opposizione tra ordine e caos, forme geometriche lisce e sgocciolamenti. Al centro, due motivi enigmatici emergono con forza da uno sfondo monocromo. I due quadri si rispondono e entrano in risonanza, in particolare grazie al gioco dei colori. Alla ricerca di un linguaggio pittorico, Pat Steir sembra rivolgersi ad un’arte più «artigianale», più «primitiva» con motivi presi in prestito dalla preistoria, dall’arte orientale, tibetana o amerindia. Queste «iscrizioni misteriose con connotazioni magiche e talismaniche danno al dipinto un singolare potere mistico» (Douglas James Johnson).

Hervé Télémaque

Port-au-Prince/ Haïti 1937

Hervé Télémaque est un artiste Haïtien. Il étudie à New York où il est influencé par les courants artistiques américains et en particulier le Pop art En réaction au succès des artistes américains, il réalise, au mois de juillet 1964 au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, avec le critique d’art Gérald Gassiot-Talabot et son camarade Bernard Rancillac, l’exposition considérée comme le point de départ de La Figuration narrative, Mythologie quotidienne.

La peinture de Télémaque et de ses camarades rappelle le style du Pop Art aux couleurs criardes comme dans les affiches publicitaires. Cependant, le travail de l’artiste est emprunt d’une volonté critique et engagée, contrairement à ses homologues américains. Il questionne notamment les thèmes du racisme et du colonialisme.

« Je me suis servi de mon autobiographie de métis et d’Haïtien pour structurer un double langage fondé à la fois sur le politique et sur le social, autour de la question de l’identité et du racisme, mais aussi sur la sexualité qui est très importante »

(Entretien avec Christian Briend, conservateur en chef du patrimoine, Center Pompidou, 2015.)

Bretagne : Le four à pain, 1980
Collage et dessin à la mine de plomb sur papier
148 x 188 cm
Achat, 1981
Inv. 981.6.79

Commencés en 1974, les collages très personnels de Télémaque sont faits de papiers de couleur et de rebuts d’atelier. Deux séries majeures, les Selles et les Maisons rurales, qui l’occupent particulièrement dans les années 1980, sont associées régulièrement à leurs dessins préparatoires. Comme d’autres artistes de la Figuration narrative, il utilise l’épiscope pour projeter des images sur la toile et en tracer les contours.

Son style en aplat et aux couleurs vives est caractéristique de son travail. L’intégration de collages et d’éléments quasi abstraits qui perturbent la vision et la lecture du tableau, rappelle les associations d’idées et collages des artistes Surréalistes avec lesquels l’artiste a été lié au début des années 1960.

Hervé Télémaque

Port-au-Prince / Haiti 1937

Hervé Télémaque is a Haitian artist. He studied in New York where he was influenced by the American artistic currents and in particular the Pop art In reaction to the success of the American artists, he carried out, in July 1964 at the Museum of Modern Art of the City of Paris, with the art critic Gérald Gassiot-Talabot and his comrade Bernard Rancillac, the exhibition considered as the starting point of the narrative Figuration, Daily Mythology. The painting of Télémaque and his comrades recalls the style of Pop Art with its garish colors as in advertising posters. However, the work of the artist is borrowed of a critical and committed will, contrary to his American counterparts. It questions in particular the topics of racism and colonialism.

I used my autobiography as a mestizo and Haitian to structure a double language based on both the political and the social, around the question of identity and racism, but also on sexuality which is very important.

(Interview with Christian Briend, Chief Curator of Heritage, Center Pompidou, 2015.)

Bretagne : Le four à pain, 1980
Collage and graphite drawing on paper
148 x 188 cm
Purchase, 1981
Inv. 981.6.79

Begun in 1974, Télémaque’s highly personal collages are made of coloured paper and studio scraps. Two major series, the Saddles and the Rural Houses, which occupied him particularly in the 1980s, are regularly associated with their preparatory drawings. Like other artists of the Figuration Narrative, he uses the episcope to project images onto the canvas and trace their outlines.

His flat, brightly coloured style is characteristic of his work. The integration of collages and quasi-abstract elements, which disrupt the vision and reading of the painting, recalls the associations of ideas and collages of the Surrealist artists with whom the artist was associated in the early 1960s.

Hervé Télémaque

Port-au-Prince / Haiti 1937

Hervé Télémaque è un artista haitiano. Studia a New York dove viene influenzato dalle tendenze artistiche americane e in particolare dalla Pop art In reazione al successo degli artisti americani, nel luglio 1964 al Musée d’art moderne de la Ville de Paris, con il critico d’arte Gérald Gassiot-Talabot e il suo compagno Bernard Rancillac, tiene una mostra considerata il punto di partenza della Figurazione narrativa, Mitologia quotidiana.

Il dipinto di Telemaco e dei suoi compagni ricorda lo stile della Pop Art con i suoi colori sgargianti come nei manifesti pubblicitari. Tuttavia, il lavoro dell’artista è mutuato da una volontà critica e impegnata, a differenza dei suoi omologhi americani. Si interroga in particolare sui temi del razzismo e del colonialismo.

Ho usato la mia autobiografia come métis e haitiana per strutturare un doppio linguaggio basato sia sul politico che sul sociale, intorno alla questione dell’identità e del razzismo, ma anche sulla sessualità, che è molto importante. (Intervista con Christian Briend, curatore capo del patrimonio, Centro Pompidou, 2015).

Bretagne : Le four à pain, 1980
Collage e disegno a grafite su carta
148 x 188 cm
Acquisto, 1981
Inv. 981.6.79

Iniziati nel 1974, i collage molto personali di Télémaque sono fatti di carta colorata e ritagli di studio. Due grandi serie, le Saddles e le Case rurali, che lo hanno occupato particolarmente negli anni 80, sono regolarmente associate ai loro disegni preparatori. Come altri artisti della Figurazione Narrativa, usa l’episcopio per proiettare immagini sulla tela e tracciare i loro contorni.

Il suo stile piatto e dai colori vivaci è caratteristico del suo lavoro. L’integrazione di collage ed elementi quasi astratti, che disturbano la visione e la lettura del quadro, ricorda le associazioni di idee e i collage degli artisti surrealisti a cui l’artista era associato nei primi anni ’60.

Bill Woodrow

Henley / Royaume-Uni 1948

L’Angleterre rassemble quelques-uns des artistes essentiels de la sculpture contemporaine (Henry Moore, Anthony Caro, Tony Cragg, Richard Deacon…) connus sous la dénomination de Nouvelle sculpture anglaise. Préférant la sculpture à la peinture, Bill Woodrow utilise depuis 1978 les objets que d’autres choisissent de jeter. Il les découpe, les peint, les assemble, pour les transformer en sculptures monumentales. Il manipule des pièces importantes telles que des portières de voiture, réfrigérateurs, téléviseurs qu’il détourne de leur fonction usuelle et qu’il travaille à la pince, au marteau… Grace à ses découpes et assemblages, il transforme le sens premier des objets qu’il récupère, avec beaucoup d’humour.

Bucket, Mop and Lobster, 1982
Installation : balai à franges et sculpture en zinc
120 x 60 x 45 cm
Achat, 1983
Inv. 983.3.36.1-2

Dans la tradition du ready-made ou de l’assemblage d’objets à la manière de Picasso (tête de taureau, 1942), les jeunes artistes britaniques se réapproprient l’objet du quotidien. Bucket, Mop and Lobster est une sculpture composée d’un balai à franges au manche rouge dans un seau en zinc découpé par l’artiste. Bill Woodrow développe dans les années 1980 cette technique de modelage de nouvelles formes à l’intérieur d’un seul et même objet découpé par ses soins. L’humour et l’ironie sont très présents dans cette sculpture, comme l’explique l’artiste : « L’optimisme qui se dégage de mes pièces reflète simplement le plaisir que j’avais à transformer quelque chose qui avait été jeté aux ordures en quelque chose qui avait de la valeur. À lui donner une seconde vie ».

Bill Woodrow

Henley / United Kingdom 1948

England brings together some of the essential artists of contemporary sculpture (Henry Moore, Anthony Caro, Tony Cragg, Richard Deacon...) known as New English sculpture. Preferring sculpture to painting, Bill Woodrow has been using since 1978 the objects that others choose to throw away. He cuts them up, paints them, assembles them, to transform them into monumental sculptures. He manipulates important pieces such as car doors, refrigerators, televisions that he diverts from their usual function and that he works with pliers, hammers... Thanks to his cuts and assemblies, he transforms the original meaning of the objects he recovers, with a lot of humor.

Bucket, Mop and Lobster, 1982
Installation: mop and zinc sculpture
120 x 60 x 45 cm
Purchase, 1983
Inv. 983.3.36.1-2

In the tradition of the Ready-made or Picasso-like assemblage of objects (Bull’s Head, 1942), young British artists reappropriate the everyday object. Bucket, Mop and Lobster} is a sculpture composed of a mop with a red handle in a zinc bucket cut out by the artist. In the 1980s, Woodrow developed this technique of modelling new forms within a single object cut out by him. Humour and irony are very present in this sculpture, as the artist explains: “The optimism that emerges from my pieces simply reflects the pleasure I had in transforming something that had been thrown away into something that had value. To give it a second life.”

Bill Woodrow

Henley / Regno Unito 1948

L’Inghilterra riunisce alcuni degli artisti essenziali della scultura contemporanea (Henry Moore, Anthony Caro, Tony Cragg, Richard Deacon...) conosciuti sotto la denominazione di Nuova scultura inglese. Preferendo la scultura alla pittura, Bill Woodrow utilizza dal 1978 gli oggetti che altri scelgono di buttare via. Li taglia, li dipinge, li assembla, per trasformarli in sculture monumentali. Manipola pezzi importanti come porte di automobili, frigoriferi, televisori che devia dalla loro funzione abituale e lavora con pinze, martelli... Grazie ai suoi tagli e assemblaggi, trasforma il significato originale degli oggetti che recupera, con molto umorismo.

Bucket, Mop and Lobster, 1982
Installazione: scultura in mop e zinco
120 x 60 x 45 cm
Acquisto, 1983
Inv. 983.3.36.1-2

Nella tradizione del Ready-made o dell’assemblaggio di oggetti alla Picasso (Bull’s Head, 1942), i giovani artisti britannici si riappropriano dell’oggetto quotidiano. Bucket, Mop and Lobster è una scultura composta da un mocio con un manico rosso in un secchio di zinco ritagliato dall’artista. Negli anni ’80, Woodrow sviluppò questa tecnica di modellare nuove forme all’interno di un singolo oggetto ritagliato da lui stesso. L’umorismo e l’ironia sono molto presenti in questa scultura, come spiega l’artista: «L’ottimismo che emerge dai miei pezzi riflette semplicemente il piacere che avevo nel trasformare qualcosa che era stato buttato via in qualcosa che aveva valore. Per dargli una seconda vita.»